Survivre psychologiquement aux fêtes de fin d’années (et autres rassemblements familiaux)

Fanny Aime article blog Petit guide de survie dans les eaux troubles de fêtes de fin d’année et autres rassemblements familiaux

Cet article est disponible en version audio, à écouter comme un podcast. Cliquez ici pour l’écouter.

« Si vous pensez que vous êtes spirituels, évolué et éclairé, allez passer Noël en famille ! » – Liz Gilbert

Le temps des fêtes, cette expression qui peut devenir autant un synonyme de partage et de cœurs qui rayonnent ensemble que d’angoisses et de déceptions. C’est une période où la fatigue de l’hiver s’emmêle avec l’empressement de préparer la fin de l’année et le début de la suivante. Où l’on force une nouvelle identité, un nouveau « nous » à prendre sa place coûte que coûte. Où la nostalgie d’anciennes histoires passées peuvent ressurgir, faisant remonter à la surface des deuils qu’on croyait terminés.

Pour vous aider à faciliter ce temps de fin d’année et à apaiser ces mouvements émotifs inconfortables en vous, je me permets de partager 8 réflexions thérapeutiques qui pourront vous y aider.

 

1- PROFITEZ DE LA NOURRITURE ET DU REPOS

La frustration n’a pas sa place pendant les périodes festives et en vous privant de façon restrictive, vous risquez d’ajouter des émotions désagréables à celles qui sont peut-être déjà présentes.

Un repas, ou même dix, ne vont pas changer la donne. Quelques grasses matinées non plus. Choisissez de profiter de cette période dans ce qu’elle a de plus agréable : le partage, la convivialité, la gourmandise, le plaisir des sens et l’amour partagé.

Prenez plaisir à cuisiner ce que vous aimez, rechargez les batteries, jouez, riez, amusez-vous : c’est le moment parfait pour intégrer de la légèreté et de la tranquillité dans votre vie.

Offrez-vous le cadeau de vous foutre la paix pendant cinq minutes.

 

2- ORGANISEZ UNE FIN D’ANNÉE QUI VOUS PLAIT VRAIMENT

Noël est un événement social et familial tellement ancré qu’il en devient presque obligatoire mais rien ne vous oblige à le fêter, et surtout pas à le subir.

Certaines habitudes vous mettent en pilote automatique : les fêtes de fin d’année se font en famille et rien d’autre / il faut sortir pour le Nouvel An sinon c’est la honte / je dois obligatoirement me sentir joyeux.se pendant cette période.

Demandez-vous surtout ce que vous voulez vraiment vivre en cette fin d’année et avec qui vous voulez la partager.

Que vous vouliez une ambiance festive ou une soirée tranquille, un programme improvisé ou au contraire, mettre les petits plats dans les grands, honorez cette envie.

Etablissez votre scénario idéal, trouvez des compatriotes qui veulent partager cette même ambiance et jouez la scène ensemble.

 

3- FAIRE DES CHOIX EN CONSCIENCE

OK, votre scénario idéal sera plus complexe que prévu à réaliser parce que votre oncle raciste ou votre belle-sœur acariâtre sera forcément convié au repas du 25 décembre.

Á l’image de chaque situation sociale, on se retrouve souvent à partager notre espace avec des personnalités qui ne sont pas en accord avec la nôtre. Est-ce une raison pour aller vivre dans une grotte ? Pas forcément… mais c’est vous qui voyez 😉.

Vous avez le choix. Le choix d’y aller ou pas. Le choix d’ignorer cette personne ou pas. Le choix de lui hurler dessus ou d’appliquer une autre technique.

Vous avez le choix de cultiver votre paix intérieure et votre compassion ou pas. Vous avez le choix d’agir différemment de d’habitude et d’observer ce qui se passe. Vous avez le choix de choisir.

 

4- COMMUNIQUER ET POSER SES LIMITES

Deux outils magiques existent pour bien communiquer : la Communication Non-Violente – qui sous-entend d’accueillir et d’assumer ses émotions – et la compétence ho combien difficile mais salvatrice de savoir fixer ses limites.

Exprimer clairement que vous refusez de parler de certains sujets / d’accepter certains comportements / de faire certaines choses qui vous mettent mal à l’aise. Expliquer pourquoi et ce que ça vous fait ressentir, sans accuser l’autre, qui n’a sûrement aucune idée de ce qui se passe à l’intérieur de vous.

Exprimer à la personne en face de vous vos émotions profondes lui permettront d’activer son empathie et de prendre conscience des conséquences de ces actes. Personne n’a le pouvoir de deviner ce qui se passer à l’intérieur de vous.

Fixez-vous ces limites et déterminez une action si elles ne sont pas respectées (exemple : quitter la pièce, mettre vos écouteurs, etc)

Et si il y a des personnes avec qui il est impossible ou même dangereux d’être dans cette vulnérabilité, prenez vos distances et prenez soin de votre santé mentale en minimisant vos interactions.

 

5- POSER DES QUESTIONS… ET SOYEZ PRÊT A ENTENDRE LES RÉPONSES

C’est devenu ma technique préférée quand je suis en désaccord avec quelqu’un. J’entraîne mon ego à se mettre de côté, lui qui qui cherche à cracher des flammes pour me défendre à tout prix et me donner raison.

Je me pose la question à 3000 dollars : pourquoi ce que dis/fais/penses cette personne me fait sortir de mes gonds ? QU’est-ce que ça vient activer chez moi ?

Ensuite, j’interroge la personne pour comprendre son point de vue. Nous avons chacun notre carte du monde et il est parfois difficile de comprendre pourquoi cette personne continue à nous titiller alors qu’elle est censée nous aimer (et parfois, cette personne a besoin de notre réaction, qu’elle prend pour une interaction positive).

Ensuite,  j’écoute (vraiment) la réponse, ce qui peut donner lieu à des débats beaucoup plus instructifs qu’une simple dispute où tout le monde se hurle dessus (et j’applique le concept n° 3).

Plus vous allez vous comprendre et aller vers la libération de ce qui déclenche votre fureur, plus vous aller incarner les valeurs qui sont importantes à vos yeux, moins vous allez réagir. Moins vous allez réagir, moins vous porterez attention sur les situations qui avant étaient inconfortables.

Quand vous changez à l’intérieur, votre monde extérieur change aussi.

 

6- ÉTABLIR UN SAS DE DÉCOMPRESSION

Si la pression devient trop forte, si vos nerfs sont à vifs et que vous soufflez des flammes par les naseaux, dégainez votre sas de décompression.

Ça peut être de sortir dehors prendre l’air, de vous enfermer dans la voiture pour hurler, d’aller courir ou simplement de vous isoler pour vous concentrer sur votre respiration. Entraînez-vous quelques jours avant à compter jusque 10 en inspirant et à expirer jusque 10, calmement,  plusieurs fois d’affilée, afin de ramener votre système nerveux au calme.

Revenez au temps présent, accueillez votre émotion et le message qu’elle contient et relâchez.

Tout va bien. Promis.

Et si vous avez besoin d’un support pour vous aider à construire cet espace de paix intérieure, j’ai créé rien que pour vous une méditation de 20 minutes en format audio à télécharger iciVous pouvez la consultez en ligne ou télécharger le fichier en cliquant en haut à gauche.

 

7- ACCEPTER QUE CHACUN AGIT AVEC LE NIVEAU DE CONSCIENCE QU’IL A

« Chacun fait du mieux qu’il peut, avec les outils qu’il a, au niveau de conscience qu’il a. » François Lemay

Et je rajouterai en plus que nous n’avons pas le pouvoir de faire changer les autres. Inutile de vouloir que tout le monde se rallie à VOTRE point de vue, c’est du temps et de l’énergie perdus pour pas grand-chose. Chacun évolue à son rythme et à sa manière.

En tant que thérapeute, j’irai même plus loin : chacun réfléchit et agit selon la manière dont son inconscient s’est construit, avec les blessures, les croyances, les traumatismes et les valeurs qu’il renferme.

C’est ce qu’on appelle la carte du monde, et chaque personne sur cette Terre agit selon sa propre carte. Ça fait beaucoup de façons de voir les choses et aucune n’est similaire. Et ce n’est pas parce qu’elles sont parfois contraires qu’il y a en a une de fausse.

Donc si tonton est raciste, c’est sûrement parce que ça vient appuyer sur un bouton en lui qui déclenche une réaction en chaîne et qu’il est plus facile de trouver un coupable idéal (l’autre) que d’aller regarder à l’intérieur de lui.

Réfléchir par rapport cette conception permet d’activer notre compassion et d’éviter de rentrer en guerre inutilement avec nos proches.

 

8- PARDONNEZ… ET AVANCEZ

Si la situation dégénère et prend des proportions que vous avez souhaité éviter, si les mots et les comportements, y compris les vôtres, deviennent blessants, c’est OK, ça arrive, même aux meilleurs d’entre nous.

Nous sommes humains et chaque raté est une expérience vécue qui vient nous enseigner une leçon.

Pardonnez-vous d’avoir dépassé la limite que vous vous étiez fixée. Pardonnez à l’autre d’avoir lui aussi rejoué ses schémas automatiques et participé à cette escalade.

Cette étape peut nécessiter du temps et du repos : autorisez-vous à prendre cet espace. Honorez ce besoin.

Et rappel important : pardonner, faire la paix, passer à autre chose n’est pas un synonyme de cautionner une action. Ce n’est pas (s’) autoriser à recommencer. C’est accepter ce qui s’est passé et s’en servir pour avancer.

Et puis la légende raconte que la Vie nous amène la même leçon encore et encore jusqu’à ce qu’elle soit acquise… et qu’on passe à la suivante.

—-

Alors courage ! Je vous envoie plein d’amour et de lumière pour cette période des fêtes de fin d’année.

Si vous avez des astuces de Sioux pour gérer le temps de fête en conservant votre paix intérieure, sentez-vous libre de les partager en commentaires.

[Visuel via Unsplash]

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Fanny Mouton - Thérapeute hypnothérapeute Sophrologue

Fanny Mouton

Hypnothérapeute et sophrologue, je vous accompagne dans la libération de vos blocages physiques, psychologiques et émotionnels et vous aide à définir et créer la vie qui vous convient le mieux.

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Fanny Mouton - Hypnose Bordeaux